Grosse angoisse sur le Vendée Globe

Loin des leaders, qui ont franchi l’équateur et ne sont plus
qu’à une semaine des Sables-d’Olonne, Violette Dorange est en passe
de quitter le Pacifique. Mais à l’approche du Cap Horn, la
benjamine du Vendée Globe craint le pire. Conséquence d’une grosse
dépression qui devrait s’abattre au moment de rejoindre
l’Atlantique. Et les craintes sont telles que la navigatrice de
DeVenir  a décidé de ralentir la cadence pour laisser passer
le gros de la tempête. « Une décision pas facile à
prendre », selon la jeune Charentaise.

« Au cap Horn, on a un front froid qui passe en même
temps que nous avec 30 nœuds et cinq mètres de vagues,
explique-t-elle. Mais dans la réalité, on a toujours plus. Les
gens disent que c’est doublé, donc 60 nœuds. Et le lendemain du
passage (estimé) du cap Horn, il y a une dépression qui passe et il
n’y a pas d’échappatoire : au sud, il y a la zone d’exclusion des
glaces, et si je veux essayer de me mettre à l’abri derrière le cap
Horn, il faut que j’arrive à temps et ce sera
dangereux », a-t-elle ainsi expliqué dans une vidéo.

L’objectif ? Finir ce Vendée Globe

«  Ça fait trois jours que je regarde la situation,
j’ai tourné tous les scénarios possibles et je ne vois pas. Je suis
terrifiée à l’idée d’aller là-dedans. Ce matin (lundi), j’ai
craqué. Je ne me sens pas d’aller dans la dépression avec 40 nœuds
de vent et des rafales jusqu’à 58 nœuds. Je ne le sens pas du
tout, a-t-elle poursuivi. C’est une décision pas facile
mais ce matin, je me suis dit que j’allais ralentir et que j’allais
laisser passer tout ça car mon objectif c’est d’arriver et je ne
veux pas me retrouver dans des situations dangereuses avec des
vagues de six mètres, avec du vent qui fait que je ne peux plus
contrôler mon bateau. Ce n’est pas mon objectif. »

Et tant pis si cette décision fait perdre deux jours à celle qui
pointe à la 26^e place du classement.
« Peut-être que je me trompe et que ça passe mais je
préfère assurer le coup et ne pas me retrouver dans des situations
dangereuses. Mon objectif est d’arriver », a-t-elle
conclu.