Alain Prost, la vérité sur sa relation cachée
S’il s’est montré enthousiaste au
sujet de la série documentaire que lui a récemment consacré Canal+,
Alain Prost est bien plus critique au sujet de la mini-série
diffusée par Netflix. La faute notamment au regard porté sur leur
relation.
Trente ans après, Alain Prost et Ayrton Senna semblent toujours
indissociables. Ainsi l’automne dernier, lorsque Netflix diffusait
une mini-série consacrée à l’icône brésilienne, Canal+ faisait de
même avec « Prost », une série documentaire sur le pilote
français. Pour le plus grand bonheur du « Professeur »,
qui s’est livré comme jamais pour l’occasion.
« Un documentaire est une opportunité rare, même si on
voudrait en avoir encore plus. La plupart des gens me réduisent à
ma rivalité avec Senna, oubliant d’ailleurs que j’ai été l’équipier
de quatre autres champions du monde (Niki Lauda, Keke Rosberg,
Nigel Mansell et Damon Hill). Je ne dirais pas que c’est du
ras-le-bol mais presque », confiait-il à L’Equipe au moment de
la diffusion du documentaire, ajoutant: « Au moins tu
laisses une petite trace, autre que la lutte Prost-Senna.
»
Alain Prost amer
Le quadruple champion du monde a été bien moins convaincu par la
mini-série sur son ancien rival. « Je suis persuadé
qu’Ayrton n’aurait pas accepté cette série, notamment parce qu’elle
montre un manque de sensibilité », a-t-il expliqué auprès
de RAC Motori, ajoutant : « C’est une belle histoire
et il ne faut pas raconter des choses qui ne sont pas vraies. Si
vous devez faire quelque chose de commercial, ce n’est pas bien de
le faire au nom de Senna. Je n’aime pas ça et je ne l’accepte pas.
»
Alain Prost déplore également que leur relation n’ait été vue
que sous le spectre de leur rivalité et ce alors que les deux
hommes étaient devenus très proches après la retraite du Français.
« Durant les six mois précédant le drame d’Imola, Ayrton
m’appelait une ou deux fois par semaine. Nous étions devenus
proches et échangions beaucoup, parfois sur des sujets anodins,
parfois sur des conseils. Ce lien si fort a été complètement
occulté », a-t-il soufflé.
Ces critiques ne sont pas sans rappeler celles faites au sujet
du film « Senna », sorti en 2010. « J’en veux à ceux qui
ont fait le film. Ils auraient vraiment pu raconter une histoire
fabuleuse, parce qu’il y a eu ce qui s’est passé pendant que nous
courions et après ma retraite », avait-il lancé,
ajoutant : « Le film soutient que son dernier message
‘Tu me manques Alain‘ était bidon. Eh bien, je pense que c’est
le film qui est bidon.»
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