Alaphilippe trompé et dégoûté
Attendu au départ de l’Amstel
Gold Race, Julian Alaphilippe retrouve une course qu’il a vu lui
échapper en 2019 sur une grosse erreur de
communication.
Une semaine après avoir dû s’avouer vaincu face à Mathieu van
der Poel sur Paris-Roubaix, Tadej Poacar, vainqueur du Tour des
Flandres il y a quinze jours, sera le grand favori de l’Amstel Gold
Race. Si son rival néerlandais sera absent, le coureur slovène fera
face à de sérieux concurrents à l’instar de Tom Pidcock, le tenant
du titre, Remco Evenepoel, de retour à la compétition, ou Marc
Hirschi.
Julian Alaphilippe sera lui aussi au départ. Mais le Français,
absent au Tour des Flandres en raison d’une maladie, et contraint à
l’abandon sur le Tour du Pays basque le week-end dernier, ne compte
pas parmi les favoris. En 2019, la donne était totalement
différente. Le natif de Saint-Amand-Montrond venait de remporter
Milan-San Remo et abordait l’Amstel dans le costume de favori.
Et à 36 kilomètres de l’arrivée, le leader de la Quick-Step
allait tenir son rang en se dressant sur ses pédales. Seul Jakob
Fulksang parvenait à le suivre. Très vite, l’écart avec les
poursuivants leur permettait de croire en la victoire. Celle-ci
leur semblait promise à l’approche de l’arrivée. Pourtant, dans les
derniers hectomètres, alors que les deux échappés temporisaient, un
groupe de poursuivants les rattrapait, permettant à Matthieu van
der Poel de signer ce qui était alors sa plus grande victoire.
Julian Alaphilippe induit en erreur
Tandis que Jakob Fulksang parvenait à grimper sur le podium,
Julian Alaphilippe devait se contenter de la quatrième place. Un
crève-cœur pour le coureur français, qui pouvait l’avoir d’autant
plus mauvaise que le retour des poursuivants n’a été rendue
possible que par une grossière erreur des chronométreurs.
« À deux ou trois kilomètres de l’arrivée, j’ai entendu
qu’on avait encore quarante-cinq secondes d’avance, ou trente-cinq.
Je me suis dit que ça allait suffire », a-t-il expliqué à
l’arrivée, ajoutant: « Le peloton est arrivé de derrière
alors que j’avais encore l’information des 35 secondes d’avance.
Perdre autant en si peu de temps, ce n’est pas possible. » Une
version corroborée par son collègue danois.
« Dans le final, mon équipe m’a dit d’arrêter de rouler
avec Alaphilippe. Je leur ai dit qu’ils devaient me donner les
écarts avec le groupe de derrière. Ils m’ont annoncé vingt
secondes…, a-t-il affirmé. Je me suis retourné et ils
étaient déjà là, à dix mètres. Ce n’était pas 20 secondes. Ils se
sont trompés. » Une erreur aux lourdes conséquences.
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