Ayuso frappe le premier sur le Giro

Juan Ayuso est bien le patron (et le seul) de l’équipe UAE
Emirates sur ce Giro. Le prodige espagnol de 22 ans est avec Primoz
Roglic le grand favori de cette 108e édition du Tour d’Italie alors
qu’il participe pour la première fois de sa jeune carrière à
l’épreuve.

Il l’a prouvé dès la première explication entre les prétendants
à la victoire finale, ce vendredi lors de la 7e étape, en se
montrant plus fort que tout le monde lors de la première arrivée au
sommet, à Tagliacozzo pour ouvrir son compteur sur ce premier Grand
Tour de l’année (mais aussi sur un Grand Tour) et ajouter un
sixième succès à son total d’un début de saison des plus
impressionnants de la part de celui qui avait terminé sur le podium
(3e) du Tour d’Espagne pour ses débuts sur le rendez-vous et avait
encore été tout près de terminer dans le Top 3 de la course l’année
suivante (4e). Un premier grand coup de la part de l’habituel
lieutenant de Tadej Pogacar, absent sur ce Giro, qui a porté son
attaque (sa seule du jour comme dans cette dernière ascension) à
500 mètres de la ligne.

Roglic de retour en rose,
mais pour combien de temps ?

Une accélération en costaud de la part d’Ayuso (Giulio Ciccone
avait tenté sa chance à deux reprises auparavant), qui a tout de
suite créé un écart et n’a jamais été rejoint pour pouvoir ainsi
s’imposer en solitaire, devant son équipier mexicain Isaac Del
Toro, 2e de l’étape, et Egan Bernal (3e), le grimpeur colombien de
cette équipe Ineos Grenadiers qui avait roulé la première dans
cette ultime montée avant que la formation Bahrain Victorious
d’Antonio Tiberi ne prenne le relais. Primoz Roglic (Red Bull
Bora-Hansgrohe), dont l’équipe a également fourni beaucoup
d’efforts ce vendredi, termine à la 4e place uniquement.

S’il voit son rival numéro 1 se rapprocher au classement général
(Ayuso, qui se replace en deuxième position, revient à quatre
secondes du Slovène), le vainqueur du Tour d’Italie 2023 récupère
néanmoins ce maillot rose de leader qu’il avait déjà porté (une
journée) lors de cette édition et qu’a dû abandonner (comme il s’y
attendait) Mads Pedersen dès le pied de la dernière ascension,
après cinq jours passés aux commandes. Le quadruple lauréat de la
Vuleta limite la casse, mais les premiers points, ce sont
assurément Ayuso qui les a marqués.