Billet en poche pour les Bleus

Cette fois, c’est fait : les Bleus sont qualifiés pour l’Euro.
Même si les Français avaient remporté leurs quatre premiers matchs,
ils n’étaient pas encore officiellement en possession de leur
billet pour la compétition. Pour cela, il fallait une nouvelle
victoire, la cinquième en cinq journées. Elle est intervenue
vendredi soir (83-80) face à la Croatie sur le parquet de Zadar où
les joueurs de Frédéric Fauthoux n’ont jamais eu partie facile
malgré une domination pratiquement constante. Pratiquement, car ce
sont ces Croates dans l’obligation de s’imposer pour garder un
espoir de disputer l’Euro et tout de suite transcendés par
l’ambiance surchauffée qui avaient le mieux démarré cette
rencontre.

Les Bleus se sont heureusement très vite repris et fait en sorte
de refroidir au plis vite l’atmosphère de la Jazine Arena. Après
être passés devant pour la première fois, le leader invaincu du
groupe E a même pris rapidement le large, sur le premier shoot
longue distance de la soirée, signé Timothé Luwawu-Cabarrot, imité
dans la foulée par Yoan Makoundou. Le scénario allait alors être le
même jusqu’au bout. A savoir une équipe de France qui prenait
régulièrement ses distances au score mais sans jamais réussir à
empêcher les Croates, maintenus constamment à flot par un Mario
Hezonja monstrueux (37 points, 11 rebonds), de se relancer dans la
partie dans leurs temps forts.

Okobo
précieux

Ainsi, si à la pause, les Bleus ne comptaient plus que deux
longueurs d’avance (37-35), leur entame de seconde mi-temps
fabuleuse leur a très vite permis de nouveau de prendre le large.
Juste récompense pour les vice-champions olympiques, qui
continuaient de s’appuyer sur Elie Okobo (16 points), l’un des
meilleurs Tricolores vendredi, Amine Noua (13 points),
Luwawu-Cabarrot (12 points) ou encore un Bodia Massa très solide
dans la raquette (10 points, 7 rebonds) pour mener la danse et
enlever assez nettement le troisième quart-temps. Il était
toutefois dit que les Croates ne lâcheraient rien, à l’image d’un
Hezonja toujours aussi impressionnant.

Lorsqu’en fin de match, Isaïa Cordinier, pourtant très bon, a
manqué deux lancers-francs alors que la France avait une nouvelle
vu ses adversaires revenir tout près (à six points), Matthew
Strazel et ses coéquipiers ont quelque peu tremblé, mais brièvement
uniquement puisqu’ensuite, Maledon, lui, n’a pas tremblé au moment
d’inscrire quatre lancers qui ont permis aux Français
d’essentiellement gérer dans les dernières secondes, en dépit des
derniers efforts des Croates, finalement battus de trois points.
Les Bleus n’en demandaient pas tant.