Bublik, la métamorphose a opéré…
En grandes difficultés depuis le
début de sa carrière sur terre battue, Alexander Bublik opère une
vraie métamorphose sur la surface dans ce Roland-Garros. Qualifié
pour les quarts de finale après son exploit de lundi contre Jack
Draper, le Kazakh se prend à rêver de croquer maintenant le numéro
1 mondial Jannik Sinner.
Ce Roland-Garros 2025 n’est décidément pas avare en surprises en
tout genre. Alexander Bublik fait partie des sensations qui feront
probablement à tout jamais de cette édition un chapitre pas comme
les autres. Oui, vous avez bien lu, on parle bien là de ce joueur
qui avait connu les pires difficultés depuis le début de sa
carrière sur terre battue mais semble s’être enfin réconcilié avec
cette surface qui ne lui avait jamais réussi jusque là. A Paris, le
Kazakh de 27 ans à la personnalité si attachante pour certains mais
au plus haut point détestable pour d’autres n’était jamais allé
plus loin que le deuxième tour.
Le voici pourtant en quarts de finale, après avoir réalisé lundi
l’un des plus beaux exploits de sa carrière en faisant mordre la
poussière à Jack Draper, numéro 5 mondial et impressionnant depuis
le début du tournoi. Le Britannique, au même titre que les
adversaires précédents de Bublik, dont l’Australien Alex De Minaur,
autre membre du Top 10 (9e) croqué par le Kazakh sur sa route, a
fait les frais de la métamorphose du géant qui n’affichait que
quatorze victoires sur terre sur les trois dernières saisons, et
pas beaucoup plus sur les précédentes. L’intéressé n’avait
d’ailleurs jamais caché son aversion pour cette surface – allant
même souvent à en parler comme d’un « cauchemar » – pas
du tout faite pour son jeu de serveur-volleyeur, à l’entendre.
Sinner, son prochain
adversaire, est prévenu…
« Mais j’ai accepté cette partie du job », n’avait
encore pas caché le 62e au classement avant le tournoi au moment de
poser ses valises dans la capitale, avec l’espoir d’enfin prendre
tous les suiveurs à contre-pied, mais sans trop y croire. Et puis
il y a eu ce titre sur le Challenger de Turin en mai dernier qui a
sonné comme un déclic dans la tête d’un Bublik toujours aussi
dévastateur au service mais qui a également compris que pour avoir
une chance d’enchaîner des résultats sur l’ocre, il devait
également se montrer royal en toucher.
Tout sauf la marque de fabrique du cogneur devenu expert en
amorties, avec 37 distillées au total lundi pour faire chuter
Draper. Une nouvelle palette sur laquelle il s’appuiera de nouveau
assurément mercredi pour tenter cette fois d’ajouter le numéro 1
mondial Jannik Sinner. Sur le papier, l’immense Kazakh n’a aucune
chance. « Je n’ai pas encore atteint mon meilleur niveau cette
semaine », prévient toutefois le Kazakh. L’Italien, qui ne
s’attendait assurément pas à croiser la route de l’ancien ennemi de
la terre battue, est prévenu.
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