Casper Ruud réapparaît !

Ce n’est pas un hasard si les supporters de Casper Ruud piaffent
d’impatience chaque année avant le coup d’envoi de la saison sur
terre battue. Dès qu’il se retrouve sur la surface ocre, le
Norvégien semble en effet à chaque fois retrouver des ailes. Et il
ne faut généralement pas patienter bien longtemps pour le revoir à
son meilleur niveau. C’est assurément le cas dans ce Masters 1 000
de Madrid, où le double finaliste de Roland-Garros, qui avait déçu
à Monte-Carlo comme à Barcelone, montre de nouveau le meilleur
visage de lui-même.

Ce n’est donc pas une surprise de le retrouver en finale, sa
troisième dans la catégorie après Miami en 2022 et Monte-Carlo l’an
dernier. Le score (6-4, 7-5) de sa victoire contre Francesco
Cerundolo, vendredi dans la première demi-finale, résume pourtant
mal les énormes difficultés qu’a connues le désormais numéro 15
mondial pour se défaire de l’Argentin. Malheureusement pour celui
qui avait poussé Novak Djokovic dans ses retranchements lors du
dernier Roland-Garros, il semble encore nourrir un complexe
lorsqu’il se retrouve aussi loin dans des rendez-vous de ce
niveau.

Cerundolo peut se mordre
les doigts

Vendredi, Cerundolo, qui peut énormément s’en vouloir, n’a
d’ailleurs pas été loin de « manger la feuille » aux
portes de cette éventuelle première finale en Masters 1 000. Elle
attendra encore pour le 21e au classement, faute d’avoir manqué un
nombre assez incroyable d’occasions. Après avoir fait le break dans
le premier set, avant de le perdre, l’Argentin a ainsi mené 4-3
dans la deuxième manche et s’est procuré une balle de 5-4 qui lui
aurait permis de servir pour recoller à un set partout.

Il a à chaque fois échoué, pour le plus grand plaisir de Ruud,
breaké trois fois dans cette partie alors que son jeune adversaire
s’est créé… dix-huit possibilités de le faire. Cerundolo, qui
s’était déjà arrêté à deux reprises en quarts de finale lors de la
tournée américaine, termine paradoxalement avec de meilleures stats
que le Norvégien, qui avait semblé, qui plus est, fortement diminué
en début de rencontre.

Après sa victoire, l’ancien numéro 2 mondial, tombeur la veille
de Daniil Medvedev, a avoué qu’il s’était demandé à un moment s’il
allait pouvoir aller au bout de la rencontre après avoir ressenti
« quelque chose » au niveau d’une côte à l’échauffement.
Plus de peur que de mal finalement pour ce pur terrien, qui
attendait depuis plus d’un an de retrouver une finale en Masters 1
000. C’est désormais chose faite.