« C’est difficile… », Julia Simon passe aux aveux
Alors qu’elle s’apprête à
disputer les Championnats du monde de Lenzerheide, Julia Simon a
évoqué la différence entre le globe de cristal et un titre
mondial.
J-4 avant le coup d’envoi des Championnats du monde de
Lenzeheide. Des Mondiaux que Julia Simon aborde dans l’incertitude.
Conséquence d’un début de saison poussif avec à la clé deux maigres
podiums et une sixième place au classement général de la Coupe du
monde. La biathlète des Saisies a pour elle son incroyable carton
lors des derniers Mondiaux, à Nove Mesto, conclu avec cinq
médailles, dont quatre en or.
« Les Mondiaux, c’est une course d’un jour, c’est
difficile à aller chercher, a-t-elle soufflé dans une
interview à L’Equipe. Ça dépend comment on aborde les
choses. » A l’en croire, briller aux Mondiaux s’avère
compliqué si l’on est engagé dans la lutte pour le gros globe de
cristal. Conséquence de la pression avec laquelle il faut composer
au quotidien.
Julia Simon a une préférence pour le Gros globe
« Un globe, c’est une course toute la saison et c’est
une pression énorme. Tant qu’on ne l’a pas vécu, on ne se rend pas
compte. Avoir le dossard jaune (celui de leader du
général) et devoir le défendre chaque jour, c’est plus
épuisant que d’être deuxième ou troisième et d’aller coiffer tout
le monde sur le poteau à la fin. Porter le jaune, c’est très
difficile, très lourd, très énergivore », a-t-elle
expliqué. De quoi donner une saveur particulière au gros globe.
« C’est bien de porter le maillot jaune, mais il faut
aller jusqu’au bout avec. Gagner une Coupe du monde, c’est
difficile, mais le plus dur, c’est de rester au top, c’est d’en
gagner plusieurs, c’est d’être toujours là, c’est de gagner un
globe, mais d’être présente l’année d’après, a-t-elle
soufflé.
Je pense qu’on peut le voir cette année avec
Lisa (Vittozzi, lauréate de la dernière Coupe du monde,
absente cette année), ce n’est pas évident. Quand j’ai porté le
maillot jaune, je me suis dit : « Tu vois, c’est
bien, mais ce ne doit pas être une finalité. Tu rêvais de ça, mais
il faut porter fièrement le maillot et il faut surtout aller
conquérir encore plus. » Je pense que c’était une des
plus belles réussites de ma carrière : gagner ma première
course en jaune, ne pas m’être laissée emporter par la
pression. »
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