Clermont: Le constat glacial d’Urios

L’histoire s’est une nouvelle fois répétée pour Clermont, battu
(35-18) dimanche soir sur sa pelouse du stade Michelin par
Toulouse, assurément sa bête noire. L’ASM a ainsi subi lors de ce
match venu clôturer la 16eme journée de Top 14 sa sixième défaite
de suite face aux Toulousains mais aussi sa neuvième sur les dix
dernières confrontations entre les deux équipes. Un revers
peut-être plus difficile à digérer que les autres, d’autant qu’à
l’aube de l’heure de jeu, ce sont les Clermontois qui semblaient
avoir les choses en main et pouvaient nourrir l’espoir d’enfin
renouer avec le succès face aux joueurs de la Ville Rose. Sur une
pénalité, Anthony Belleau venait alors de donner l’avantage à son
équipe pour la première fois de la partie.

Malheureusement pour les Clermontois et leur entraîneur
Christophe Urios, furieux après la rencontre, cela n’a pas duré
bien longtemps. Et l’entraîneur des Jaunards de garder le scénario
en travers de la gorge. « Il y a de la déception parce que je
pensais qu’on était meilleur que ça, et de l’incompréhension parce
que je n’arrive pas à comprendre pourquoi à 18-17 on ne parvient
pas à maintenir un cap et parce qu’on commet beaucoup d’erreurs. Ce
n’était pas un bon Clermont ce soir (dimanche) alors que je pensais
qu’on aurait été capable de faire un meilleur match que ça »,
pestait l’Ariégeois, au constat glacial dans les colonnes de La
Montagne.

Fouyssac : « On a
rivalisé pendant soixante minutes. Il en manque
vingt »

« Je pensais qu’on était meilleur que ça. Le match nous a
ramenés à la réalité. On n’est pas à un super niveau. » Le
centre clermontois Pierre Fouyssac (auteur de l’un des deux essais
de l’ASM dans cette rencontre), interrogé sur Canal Plus, affichait
lui aussi beaucoup d’amertume, certain que son équipe n’était pas
passée si loin que cela de l’exploit. « Il nous a manqué un
peu de maîtrise quand on passe devant à 18-17. Une mauvaise
réception dans notre camp : trois points. Ensuite, un peu
d’indiscipline… Il ne faut rien leur laisser. Ils sont revenus au
score comme ça et ils ont pris le large, c’est compliqué (…) On a
rivalisé avec eux pendant soixante minutes. Il en manque
vingt. »