Damian Penaud, gros problème confirmé
Entraîneur des avants aux côtés
de Fabien Galthié, William Servat est revenu sur le Tournoi
contrasté de Damian Penaud.
Absent lors des test-matches de cet automne en raison d’une
infection pulmonaire, Damian Penaud a connu des retrouvailles pour
le moins compliquées avec le XV de France. Sur le flanc pour le
match d’ouverture face au pays de Galles, il est ensuite passé au
travers contre l’Angleterre, multipliant les fautes de main et se
montrant peu fiable en défense.
Cette contre-performance lui a ensuite valu d’être mis à écart
pour le déplacement en Italie avant de retrouver sa place pour le
choc en Irlande et le match du titre contre l’Ecosse. S’il en a
profité pour inscrire son 38e essai avec les Bleus et
ainsi devenir le meilleur marqueur de l’histoire du XV de France, à
égalité avec Serge Blanco, son bilan n’en demeure pas moins mitigé
et il souffre de la comparaison avec son coéquipier bordelais Louis
Bielle-Biarrey, irrésistible tout au long du tournoi.
Longuement interrogé dans les colonnes de
Midi-Olympique, William Servait est notamment revenu sur
la mise à l’écart de l’ailier bordelais contre l’Italie.
« Dans ce registre individuel – même si cela a beaucoup
fait parler et a parfois été surinterprété – on a pris des
décisions qui correspondaient à ce que l’on pensait être juste, par
rapport à l’ensemble du groupe », a-t-il ainsi expliqué.
« Damian Penaud a répondu présent sur les deux rencontres
qui ont suivi »
« Je le répète bien : à l’ensemble du groupe, parce que si
ces décisions-là sont dures, elles ne remettent pas en question la
confiance qu’on a en ces personnes-là », a-t-il insisté,
ajoutant : « C’est un petit peu à l’image de
l’éducation des enfants : parfois, on a besoin aussi de dire
les choses et de corriger un petit peu les comportements. Il n’y a
pas de secret : un garçon comme Damian Penaud a répondu
présent sur les deux rencontres qui ont suivi. »
Tout à sa joie après la victoire contre l’Ecosse, l’ancien
Clermontois avait tenu un discours similaire, insistant sur la
notion de groupe. « C’est la force de ce groupe, on
travaille à 42 voire plus parce qu’il y a malheureusement des
blessés et des gens qui reviennent. L’émulation fait que tout le
monde hausse son niveau, avait-il confié au micro de France 2.
Je pense que c’est le plus important pour le collectif et pour
la performance. La dernière frustration remontait à la Coupe du
Monde et ce quart de finale. Depuis on n’avait pas gagné. Ça fait
du bien de regagner et on va profiter avec tout le monde et les
gens qui nous soutiennent. »
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