Daniel Costantini, hommage et émotion
Entraîneur emblématique de
l’équipe de France, Daniel Costantini a salué la mémoire de Denis
Lathoud, décédé à l’âge de 59 ans ce week-end.
Le handball français est en deuil. Figure emblématique des
Barjots, médaillés de bronze aux Jeux de Barcelone en 1992 et
sacrés champions du monde en 1995, Denis Lathoud s’est éteint dans
la nuit de samedi à dimanche à l’âge de 59 ans, emporté par un
cancer du sang.
Les hommages ont été nombreux ce dimanche, ses anciens
coéquipiers ne manquant pas de saluer son talent, évidemment, mais
surtout son sens du collectif et ses valeurs humaines. Une nature
qui faisait de lui un fêtard à nul autre pareil. « Denis
était au-dessus du lot. On l’aimait pour ça, on l’aimait comme ça.
Même si c’était trop, mais tu avais beau lui dire, il n’en avait
rien à faire », a ainsi confié Philippe Gardent, capitaine des
Barjots.
Daniel Costantini, ancien entraîneur de l’équipe de France, y
est également allé de son hommage, autant pour le joueur que pour
l’homme. « Un grand monsieur du hand nous quitte. Le
joueur était exceptionnel quand il était en forme, il nous a
remarquablement tirés vers le haut. Il avait un style de jeu très
original », a-t-il ainsi confié auprès de
L’Equipe.
« C’était quelqu’un de très fragile »
Denis Lathoud était également un meneur d’hommes comme en
témoigne la réunion entre joueurs qu’il avait provoquée lors du
Mondial 1995 et qui avait débouché sur le sacre mondial des
Barjots, le premier d’une équipe de France dans un sport collectif.
« Il fallait un mec comme lui pour faire asseoir tout le monde
autour de la table et, surtout, faire fermer leur bouche à tous les
joueurs de Marseille qui se prenaient pour les rois du monde
», a confié Daniel Costantini, ajoutant : « Il
n’y avait qu’un mec comme Lathoud qui pouvait avoir la force de
conviction pour faire accepter ça aux autres. On l’appelait
« le Grand « . C’est à la fois symbolique par rapport à
sa taille, mais pas que ça. »
L’ancien coach a également évoqué son sens de la fête, sa part
d’ombre. « C’était quelqu’un de très fragile qui aimait
beaucoup faire la fête. C’était une autre catégorie d’athlètes,
a-t-il expliqué. Denis n’était pas sérieux. Il était sérieux par
moments : dans la préparation des JO de Barcelone et celle du
Mondial 1995. »
https://www.sports.fr/wp-content/uploads/2025/06/Daniel-Costantini.jpg
