Deschamps, le grand déballage
Didier Deschamps évoque son
départ de l’équipe de France dans une interview fleuve accordée à
L’Equipe.
Sélectionneur des
Bleus depuis 2012, Didier Deschamps passera la main
dans 18 mois, à l’issue de la Coupe du monde 2026. Un grand
chambardement, forcément, pour le football français, même si
l’intéressé nuance volontiers l’impact de sa décision.
« Je suis surpris de la résonance et l’importance qu’a pu
prendre cette décision, confie-t-il dans un entretien avec
L’Equipe publié ce jeudi soir. Pour moi, c’est une non-annonce,
parce que c’est quelque chose que j’ai dans la tête depuis bien
longtemps. Au moment où j’ai resigné ce contrat, c’est-à-dire après
la Coupe du monde, en janvier 2023, je savais très bien que je
n’irai pas plus loin. J’ai acté quelque chose que ceux qui sont
autour de moi savaient depuis bien longtemps. »
Pourquoi un tel choix et un tel timing ? Le technicien bayonnais
assure que son annonce n’était en aucun cas préméditée. « Il
était clair dans ma tête que la Coupe du monde 2026 serait la
deadline. Pour moi, ça ne change rien: je reste sur les objectifs
de mars, la qualification (pour le Final Four de la Ligue des
nations alors que les Bleus affrontent la Croatie en quart de
finale, ndlr) et puis après l’objectif d’aller à cette Coupe du
monde, avec la même détermination, la même énergie. Je n’ai pas de
fatigue ni d’usure, mais j’estime que j’aurai fait mon temps.
Toutes les bonnes choses ont une fin. Et l’équipe de France est une
très bonne chose, parce qu’elle représente vingt-cinq ans de ma vie
professionnelle quand je cumule mes deux vies. Cela en fait des
années… »
Zidane, « un très bon candidat »
Pour autant, Didier Deschamps prend soin de marteler:
« C’est un arrêt. Je ne renonce pas ! » Y
compris à sa carrière d’entraîneur. « J’arrête quelque
chose qui a été merveilleux pendant de nombreuses années, mais non,
je ne vais pas être à la retraite. Vous pouvez enchaîner maintenant
sur le: ‘Oui, mais alors, après ?’ Eh bien, je ne sais pas.
[…] Je déciderai par rapport à ce qu’on va me proposer. Il y a
plein de possibilités. »
Comme diriger une autre sélection ? « Je sais
qu’il ne faut jamais dire jamais, mais je ne me vois pas être
sélectionneur d’une autre équipe nationale », répond
l’ancien capitaine de l’équipe de France, qui ne se voit pas du
rester intégrer la FFF. « Je n’ai pas d’ambition
politique », précise-t-il. Et d’ajouter quant à
d’éventuelles sollicitations déjà formulées: « Je ne suis
pas disponible, je suis sous contrat. Je n’ai aucune discussion, ce
n’est pas le moment. Je suis fixé sur nos objectifs, et je n’ai pas
à ouvrir les oreilles, il y a un temps pour tout. »
Et les Bleus dans tout ça ? « Ce qui est très
important pour moi, c’est que je resterai un supporter
inconditionnel de l’équipe de France, mais un supporter silencieux,
par respect. Je ne parlerai plus de l’équipe de France, je
m’interdirai de commenter ce qui se passera… » Cela tout
en adoubant volontiers Zinedine Zidane. « Il y a beaucoup
de respect entre nous. On s’est vus la dernière fois à l’été 2023,
on doit se revoir l’été prochain, pour les mêmes raisons. Zizou est
un très bon candidat, naturel et j’ajouterai attendu. Après, je ne
sais pas s’il en aura envie », dixit Didier
Deschamps.
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