Emmanuel Petit, les très lourdes accusations
L’ancien champion du monde a
fustigé l’effondrement des Parisiens face à Aston Villa, regrettant
qu’ils aient été rattrapés par la peur.
Les Parisiens avaient bien du mal à savourer leur qualification
pour le dernier carré de la Ligue des champons, mardi, sur la
pelouse de Villa Park. Et plus que la défaite 3-2 concédée face aux
Villans, c’est bien le scénario du match qui ne passait pas, au
PSG.
En position de force après sa victoire 3-1 décrochée à l’aller,
les joueurs de Luis Enrique semblaient avoir tué le match en menant
2-0 après moins d’une demi-heure de jeu. Mais c’était sans compter
sur un effondrement total des Parisiens au retour des vestiaires,
avec notamment deux buts marqués en à peine deux minutes. De quoi
permettre à Aston Villa de mener 3-2 et valoir aux Parisiens de se
retrouver au bord du gouffre.
Et pour Emmanuel Petit, le PSG a alors été rattrapé par la peur
et les fantômes du passé. Une référence à la remontada du Barça de
2017 mais également aux désillusions vécues face à Manchester
United l’année suivante ou contre le Real Madrid en 2022.
« Moi, j’ai vu de la peur, a-t-il soufflé au micro
de RMC. Quand tu as autant de maîtrise sur les 20 premières
minutes de jeu, que tu mènes 5-1 sur les deux matchs et que d’un
seul coup tu commences à tomber dans la facilité, une certaine
arrogance dans ton jeu et que tu en oublies les principes qui ont
fait ta force pendant tellement de semaines… J’ai vu la moitié de
l’équipe se cacher. Regarde le nombre de fois où ils ont balancé
derrière alors qu’avant, ils sortaient le ballon et relançaient
même sous pression. Si vraiment ils n’avaient pas eu peur, ils
auraient montré ce caractère-là. »
Emmanuel Petit a vu de l’arrogance
« Ils balançaient en permanence, n’arrivaient plus à
construire… Ils flippaient les mecs, a-t-il insisté. Tous
les supporters parisiens flippaient également car ils ressentaient
la même chose. À aucun moment les joueurs n’envoyaient des signaux
positifs. On a tremblé jusqu’à la dernière minute, jusqu’à la
reprise de volée sauvée sur la ligne. Ce sont des choses qu’on ne
pensait plus revoir du côté du PSG. »
« S’il n’y avait pas eu Donnarumma… Alors qu’il y avait
quand même 5-1! J’ai vu des joueurs flipper, a-t-il encore
renchéri. Défensivement, c’était du grand n’importe quoi.
C’était à l’arrachée, il n’y avait plus de maîtrise. Ils sentaient
progressivement que les démons du passé revenaient. Que ça leur
serve de leçon, car à 2-0 ils ont arrêté de jouer et sont tombés
dans l’arrogance. »
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