Frank Leboeuf touché par un drame
Frank Leboeuf a vu l’un de ses
anciens coéquipiers, le gardien Pascal Rousseau, devenir amnésique.
Au point d’avoir oublié qu’il avait été gardien professionnel, à
Rennes, Laval ou Marseille.
Un titre de champion de France avec
l’Olympique de Marseille en 1990, un trophée de meilleur gardien du
championnat en 1988 avec Laval ou deux remontées en Division 1, en
1986 avec le Matra puis en 1994 avec Rennes: Pascal Rousseau a
connu quelques moments très forts au cours de ses 22 ans de
carrière, débutée au Paris FC en 1979 et achever en Suisse, à
Yverdon en 2001. Des moments effacés de sa mémoire ou tout du moins
enfouis.
L’ancien gardien souffre en effet
depuis le printemps 2019 d’amnésie dissociative rétrograde.
« C’est une amnésie fonctionnelle, c’est-à-dire
complètement psychologique. À un moment donné, l’organisme met en
place un blocage dans la récupération des souvenirs », a
expliqué dans les colonnes de L’Equipe sa
psychothérapeute. Il lui a donc fallu redécouvrir sa femme et ses
enfants ainsi que sa vie d’avant.
Concernant sa carrière de
footballeur, il a pu s’appuyer sur des articles de presse, des
images ou les réseaux sociaux. Mais également sur certains de ses
anciens coéquipiers à l’instar de Frank Leboeuf, qui l’a connu
alors qu’il découvrait le football professionnel à
Laval.
Frank Leboeuf, ce précieux « secours »
« Je n’avais plus de
nouvelles jusqu’au jour où il me raconte ça, en pleurant à
l’évocation de ses enfants dont il ne se souvenait pas… un truc de
fou…, a expliqué l’ancien champion du
monde. Alors je lui ai raconté qu’un
soir il a »tué » une dizaine de vaches sur la route en
rentrant, que j’étais là pour l’opération de son fils, qu’une autre
fois j’étais chez lui quand il a raccroché trois fois au nez de
Tapie qui voulait le faire venir et qu’il n’y croyait pas ! Je
lui ai envoyé les images d’un PSG-Laval sur Canal où on prend
3-0… »
« Quand Frank m’a vu, se
souvient Rousseau, j’étais vraiment pas bien. Il a été d’un secours
ce gars… », a confirmé l’ancien portier. Un juste retour
des choses pour Frank Leboeuf. « Après une victoire à
domicile, tout le monde va manger et je rentre chez moi avec ma
femme… Et là, Pascal m’appelle : »Pourquoi tu viens
pas ? », a-t-il narré à son sujet.
– »J’ai pas forcément l’argent pour
aller au resto ».
– »Tu
viens, tu fais partie de l’équipe, je gère. »
Il était dans le partage. Ça m’a touché. J’ai
toujours eu beaucoup de respect pour lui. C’est quelqu’un d’entier.
Quand il a envie de te dire merde, il te dit merde. Quand il a
envie de dire je t’aime, il te dit je
t’aime. »
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