Jakobsen doute sur la poursuite de sa carrière

Le ciel va t-il (enfin) s’éclaircir au-dessus de la tête de
Fabio Jakobsen ? Il semblerait que oui. Le sprinteur de la
Picnic-PostNL a pris la parole lors du podcast « Speed on Wheels »
et le Néerlandais en a profité pour évoquer son actualité et faire
une révélation. Il a dû subir une double opération des artères
fémorales il y a deux mois et c’est la raison pour laquelle
l’ancien de la Soudal Quick-Step se faisait discret ces dernières
semaines. On savait que Jakobsen vivait une période assez
délicate en ce moment, on en a eu la confirmation. Mais il
semblerait que les nouvelles soient tout de même encourageantes
pour le sprinteur. « Ce n’est pas toujours immédiatement
visible sur un scanner, a expliqué le coureur. Nous avons fait un
test pour l’écarter. J’en avais tellement entendu parler : c’est
toujours une jambe, une sensation d’engourdissement. Je n’avais
rien de tout ça ; j’avais juste l’acidification à laquelle j’étais
habitué. Je n’arrivais simplement plus à sprinter. »

Au podcast, il a révélé avoir sonné à la porte de Soudal
Quick-Step, simplement pour avoir un point de vue médical. « Je
voulais simplement un avis neutre et indépendant sur ce qui pouvait
se passer, assure le Néerlandais. Loin des médias et de mes
conseillers actuels, purement pour moi-même. » D’après le site
Cycling up to date, « si le test montrait plus de 9 % de différence
dans l’une des jambes, cela pouvait indiquer un rétrécissement de
l’artère. Les résultats de Jakobsen : 37 % et 42 %. »

Une carrière entre
parenthèses

Le diagnostic est posé, avec les conséquences qui vont avec. «
J’avais encore deux courses prévues, car cela s’est passé après
Paris-Nice, reprend Jakobsen. Ton monde s’écroule un peu, parce que
j’avais le rêve de gagner à Lille. Tu vois ce rêve s’envoler sous
tes yeux. Mon esprit allait plus vite que le médecin ne pouvait pas
parler. » Le sprinteur a indiqué à la fin du mois de mars dernier
qu’il mettait sa carrière sur pause. Et pour l’heure,
difficile de l’imaginer sur un vélo en compétition, dans les mois à
venir si ce n’est plus. « Ce sera très serré, estime le
coureur. Je ne peux pas dire oui ou non. Mais la chance que je n’y
aille pas est bien plus grande que celle que j’y aille. D’autres
gars sont en pleine forme et méritent aussi l’opportunité de
courir. On ne sait jamais, mais c’est une toute petite chance.
»