Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet, le fossé se creuse

Les biathlètes tricolores ont réalisé un nouveau joli
tir groupé, jeudi, sur le sprint d’Antholz. Derrière la locomotive
Lou Jeanmonnot, vainqueur de sa cinquième course individuelle,
Julia Simon a terminé à la cinquième place, juste devant Jeanne
Richard et Océane Michelon. Quatre jours après être totalement
passée au travers sur la mass-start de Ruhpolding, la cérémonie des
fleurs – réservée aux six premières – suffisait au bonheur de Julia
Simon.

« J’ai toujours envie de
construire. Aujourd’hui, j’avais l’acuité et une énorme exigence.
Je me suis bien sentie mentalement dès l’échauffement. Ça me permet
d’aller chercher un 9, ce n’est pas encore la perfection mais ça y
ressemble. Participer à une cérémonie des fleurs me donne beaucoup
de plaisir, a-t-elle ainsi confié au micro de la Chaîne
L’Equipe, ajoutant: Je me suis retrouvée un petit peu. Je pense
que c’est ma plus belle course de la saison, avec mon meilleur
temps de skis et un 9/10 au tir. Je veux surtout retenir la
manière. Je pense que je peux être contente de ma course du jour.
Ça me rassure un petit peu. Je suis contente de ne pas avoir lâché,
d’avoir continué à me battre. Il faudra remettre ça dès samedi (sur
la poursuite). »

Justine Braisaz-Bouchet dans le dur

Une biathlète tricolore faisait
néanmoins grise mine, jeudi. Justine Braisaz-Bouchet a en effet dû
se contenter de la 16e place. A la lutte pour la victoire après son
sans faute au tir couché, la championne olympique de la mass start
a craqué sur le tir debout, commettant deux fautes rédhibitoires.
Elle ne cachait pas sa détresse à l’arrivée.

«  Là, je suis minée. Ça me
fait très très mal, une fois de plus. Aujourd’hui, je passe à côté.
Je n’ai pas suffisamment assumé mon tir, a-t-elle analysé.
Je suis arrivée sur le pas de tir en assurant. Je sais très
bien que ça ne paie pas mais c’est plus fort que moi. C’est un
début de saison très dur. Loin de ce que j’attends. Là, je jouais
le podium, peut-être la gagne sur le debout et je n’ai pas du tout
assumé. J’ai pris un sacré coup sur la tête. »