Julia Simon, la grosse inquiétude
Si elle s’est imposée sur
l’individuel des Championnats du monde, mercredi, Julia Simon
n’était pas au mieux le matin.
Déjà sacrée avec l’équipe de France sur le relais mixte, Julia
Simon a décroché un deuxième titre de championne du monde de
Lenzerheide. De quoi un peu plus entrer dans la légende du biathlon
français puisque la biathlète des Saisies a remporté à cette
occasion son huitième sacre mondial, rejoignant ainsi Raphaël
Poirée dans les annales. Seul Martin Fourcade a fait mieux avec ses
13 titres.
La victoire de Julia Simon est d’autant plus historique qu’il
s’agit rien de moins que de sa première victoire sur une
individuel. « Ce n’est pas la course qui me fait le plus
vibrer mais c’est une course où je me suis souvent construite,
a-t-elle ainsi confié dans des propos relayés par L’Equipe.
C’est une course longue et difficile où je dois rester calme et
faire mon biathlon. J’ai réussi à mettre tous ces
paramètres-là aujourd’hui. » Ce qui ne semblait pas évident le
matin de la course.
Julia Simon, le « coup de moins bien »
Car Julia Simon ne se sentait pas au mieux. En témoigne le
message envoyé à Jean-Paul Giachino, l’entraîneur de tir de
l’équipe de France. « Hey. Coup de moins bien. Besoin
d’être remobilisée. Besoin d’être secouée. Tu fais ça en
arrivant ? Merci », lui a-t-elle écrit. Et le technicien
a visiblement su trouver les mots. « Il m’a dit des mots
qui m’ont touchée et qui m’ont reconcentrée. J’étais très bien en
me levant, dans un bon mood, puis j’ai eu un coup de moins
bien, a-t-elle raconté. Il me connaît et il sait m’a
vraiment aidée à me mettre dedans. »
« Quand elle est descendue du véhicule avant la course,
je lui ai dit « Je veux te voir faire ton biathlon, celui du
relais mixte (une seule balle de pioche, l’or au bout) et
pas celui de la poursuite (6 fautes, 12e). » Elle n’avait
jamais gagné sur un individuel, c’était une chose qu’elle avait
envie de réaliser, a expliqué son entraîneur. Ça tombe
aujourd’hui (mardi). C’est pas sur une Coupe du monde,
c’est un Championnat du monde. Vraiment, ça lui tenait à coeur.
Elle me l’a encore dit il y a trois jours. C’était une motivation
supplémentaire pour elle. »
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