Julian Alaphilippe, de l’amour à la haine
S’il retrouve avec la Flèche
Wallonne sa course fétiche, Julian Alaphilippe appréhende tout
particulièrement le final de la Classique
ardennaise.
Julian Alaphilippe a une nouvelle fois montré toutes ses
limites, dimanche, sur l’Amstel Gold Race. S’il est passé à
l’attaque à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, obligeant
Tadej Pogacar à se découvrir, ses jambes n’ont pas suivi longtemps
et le Slovène l’a irrémédiablement lâché après seulement quelques
hectomètres.
« Je me sentais bien et je ne voulais pas avoir de
regrets, a-t-il expliqué après coup. C’était le bon moment
pour attaquer mais après c’est devenu vite difficile pour
moi. » De quoi forcément inquiéter alors que le coureur
tricolore s’apprête à disputer la Flèche Wallonne, sa course
fétiche, qu’il a remporté à trois reprises en 2018, 2019 et
2021.
Le double champion du monde semble en effet incapable de
rivaliser avec les meilleurs au sommet du Mur de Huy, juge de paix
de la classique flandrienne avec au programme un kilomètre de
montée à 11,5% et des passages à 20%. « Je me sens
prêt, a-t-il néanmoins assuré. Je ne me pose pas la
question de ma forme par rapport aux autres. Je fais ce que j’ai à
faire et j’ai bien travaillé. »
Julian Alaphilippe aime cette course mais…
Ce Mur de Huy provoque en Julian Alaphilippe des sentiments
contrastés. « Il y a de l’excitation. Je sais que c’est
une course spéciale pour moi, mais je sais aussi ce qui m’attend.
Gagner au sommet du Mur de Huy c’est beau, c’est dur, c’est
horrible et en même temps c’est gratifiant, a-t-il ainsi
raconté. Je m’étais fait battre plusieurs fois par Valverde qui
était vraiment le meilleur coureur pour cette course-là. Et j’ai
réussi à le battre après et j’ai réussi à rééditer donc ce sont des
beaux moments. »
« Ces victoires-là, je les garde avec moi pour
toujours. Mais ces victoires-là sont les plus dures à aller
chercher parce que c’est vraiment un effort tellement dur. D’un
côté, j’aime cette course, et de l’autre côté je n’ai pas hâte
d’arriver au Mur de Huy, a-t-il renchéri. Tout se fait
avec les jambes. Bien sûr, le positionnement va être important mais
c’est les jambes, c’est le timing, la gestion de l’effort, et à la
fin c’est un effort maximum. Donc c’est pas très agréable sur le
moment mais quand on va chercher un bon résultat en haut du Mur de
Huy c’est une satisfaction. »
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