Kyrgios ne voit pas le bout du tunnel

Il rêvait sans doute de s’offrir un deuxième tour contre Novak
Djokovic pour prouver au monde du tennis qu’il était bel et bien de
retour. Mais il fallait auparavant passer l’obstacle Botic van de
Zanschulp à Indian Wells, et Nick Kyrgios n’y est pas parvenu. Mené
7-6, 3-0 par le Néerlandais, l’Australien de bientôt 30 ans a jeté
l’éponge et est allé s’asseoir sur sa chaise, en larmes, se tenant
le poignet droit. Il s’est ensuite présenté en conférence de presse
pour expliqué ses tourments. « Pour être honnête, je ne pensais
pas pouvoir jouer aujourd’hui. Il y a deux jours, j’ai dû
interrompre mon entraînement parce que je ressentais une douleur au
poignet. J’avais l’impression que je pouvais entrer sur le court,
mais a situation a empiré progressivement… j’ai commencé à
ressentir une douleur aiguë au poignet ».

Opéré de ce poignet en septembre 2023, l’ancien finaliste de
Wimbledon a pris beaucoup de temps pour revenir sur le circuit,
puisqu’il n’est réapparu qu’en janvier dernier en Australie,
s’inclinant d’entrée à Brisbane et à l’Open d’Australie. Et pour
son troisième match, il n’a pas pu aller au bout. « Je pense
que ce processus (de guérison) a été l’un des plus grands défis que
j’ai eu à relever dans ma vie. En réalité, ce n’est pas trop grave,
mais pour ma carrière de joueur de tennis, c’est de loin le plus
grand. La quantité de travail que je dois fournir quand je rentre
chez moi ou quand je ne joue pas, ce n’est pas drôle. Je sais que
je ne peux pas en faire plus. »

Kyrgios: « Si je ne termine
pas les matchs, cela devient une préoccupation »

Nick Kyrgios assure travailler comme jamais pour revenir à un
niveau correct. Mais pour l’instant, cela ne paie pas, et il ne
cache pas son inquiétude. « Je pense que c’est la quantité de
travail que j’ai fourni qui fait que je ressens toujours autant de
gêne au niveau du poignet. Après l’Open d’Australie, je n’ai fait
que de la rééducation, de l’entraînement et j’ai essayé de me
préparer pour ce tournoi. J’aurais aimé pouvoir terminer ce match
même si j’avais perdu, juste comme une pierre à l’édifice, pour me
dire, ok, je suis allé là-bas et j’étais en compétition avec un
très bon joueur, et j’ai eu des chances, des balles de set et des
balles de break. C’est un peu comme ces éléments de construction,
mais maintenant si je ne termine pas les matchs, cela devient une
préoccupation. »

Reste désormais à connaitre la gravité de cette nouvelle
blessure, et s’il est en mesure de disputer le Masters 1000 de
Miami, auquel il doit prendre part grâce à son classement
protégé.