La F1 ne lâche pas la France

Et si une partie du futur moteur Audi F1 venait tout droit du
cœur du Val de Loire ? En 2026, Mécachrome prolongera son aventure
en Formule 1 en rejoignant le projet Audi, quelques mois seulement
après la fin de son partenariat historique avec Renault, révèle
l’Auto
Journal. Ce tournant marque un prolongement de la présence du
sous-traitant français en F1.

Jusqu’à cette saison, Mécachrome fabriquait et assemblait des
composants pour Alpine, avant qu’Alpine ne décide de se tourner
vers des moteurs clients Mercedes pour l’avenir. Libérée de son
contrat d’exclusivité, l’entreprise française a démarché d’autres
écuries. Elle a finalement séduit Audi Sport, qui développera un
groupe propulseur maison pour ses débuts en tant qu’équipe d’usine
en 2026.

Mécachrome participera à la fabrication de plusieurs composants
du moteur, bien que l’assemblage reste assuré par Audi Formula
Racing GmbH en Allemagne. Mais ce changement de cap n’est pas
anodin pour le site d’Aubigny-sur-Nère, dont l’activité en F1
pouvait sembler menacée par la fin de la collaboration avec Alpine.
Selon son PDG Christian Cornille, ce nouveau contrat permet de
“limiter l’impact social” tout en maintenant un haut
niveau d’expertise technologique.

Un autre client démarché

Audi, de son côté, continue d’avancer à marche rapide vers son
entrée en F1, avec un moteur développé à Neuburg et une intégration
progressive au sein de Sauber. Le constructeur allemand bénéficiera
donc d’un savoir-faire français pour appuyer son projet. L’usine
Mécachrome, déjà habituée aux exigences de la F1, jouera un rôle
clé dans la réussite de cette future union germano-française.

Enfin, Christian Cornille révèle que Mécachrome est en
“discussions avancées” avec une autre écurie de Formule 1
pour un projet encore confidentiel. Si aucune information n’a
filtré, certains y voient un lien possible avec
Cadillac, qui nourrit elle aussi des ambitions en Formule 1.
Quoi qu’il en soit, Mécachrome reste un acteur majeur du
paddock.