Le secret d’Ugo Humbert
À l’entame de la saison 2025 et
de l’Open d’Australie, Ugo Humbert a accordé un entretien à
L’Équipe avant son entrée en lice face à Matteo Gigante. Le
Français 14ème mondial, a avoué avoir changé son approche pour
obtenir des résultats.
C’est avec un nouvel état d’esprit qu’Ugo Humbert aborde cette
nouvelle saison 2025. Galvanisé par cette 14ème place au classement
ATP à l’orée de cet exercice 2025, le Messin s’avance à pas feutrés
vers ce premier tour face à Matteo Gigante à l’Open d’Australie. Un
homme changé le Lorrain ? Pas complètement. Mais un joueur plus
relâché, moins focalisé sur les objectifs, davantage sur le
feeling. C’est en tout cas la confession faite auprès du journal
l’Équipe. À la question de connaître justement les ambitions du
Français à l’approche ses grands débuts, celui-ci détonne: «
L’année dernière m’a appris pas mal de choses sur moi, admet le
tennisman auprès du quotidien. Déjà je suis fier d’avoir été Top 20
toute l’année. Ça veut dire que j’ai été constant tout au long de
la saison. Mais il y a un truc que j’ai appris c’est la façon dont
je dois penser pour être performant. »
Exit les grands discours, les grands rêves et les grandes
phrases, Ugo Humbert préfère désormais se focaliser sur lui-même
avec une approche plus intime de l’évènement. « En début de saison,
je gagne mes deux titres à Marseille (ATP 250) et Dubaï (ATP 500)
parce que je ne m’attends pas à les gagner, clarifie le Français.
La semaine avant Marseille, je fais la pire semaine d’entraînement
de toute ma vie et il y a des séances physiques que je n’ai même
pas voulu faire. J’avais un mauvais état d’esprit. »
Un travail avec une psychologue
payant
Après un printemps et un été plutôt moyens en dehors d’un
huitième de finale à Wimbledon, le Tricolore repart sur les bases
de son approche de pré-saison. Il fait alors le choix de travailler
sur le « lâcher-prise » et cette distanciation vis-à-vis de
l’évènement. « C’est ce que je travaille avec ma psy, c’est pour ça
que c’est intéressant de faire ce travail mental, admet le Lorrain
toujours à l’Équipe. Des mecs vont dire qu’ils ont envie de gagner
un Grand Chelem et ça va les surmotiver. Moi, je trouve ma façon de
performer et pour l’instant, c’est ça. C’est de me donner à fond,
tout faire bien et ne pas avoir de regrets. »
Vainqueur de deux tournois, finaliste à Tokyo et au Rolex Paris
Masters, le Messin entend rester sur cette dynamique mentale
positive pour espérer trouver un prolongement dans sa raquette. «
Avant mes matches, j’ai ma routine où je me mets dans ma bulle, il
ne faut plus me parler pendant une heure, j’écoute de la musique,
je me mets dans un état un peu second que je recherche quand je
vais sur un court. Et après, il y a des choses que tu ne peux pas
maîtriser. […] J’essaie de voir les choses plus à long terme et me
mettre moins de stress. Quand tu progresses, tu as plus de points à
défendre, tu as plus de pression, les gens en attendent plus de toi
donc si tu te focalises trop là-dessus, au bout d’un moment, tu es
déçu constamment et après tu chutes. »
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