Lenny Martinez: « Une très bonne semaine »
Deuxième dimanche de ce Tour de
Romandie dont il avait abordé la dernière étape avec le maillot de
leader sur les épaules, Lenny Martinez a quitté l’épreuve avec
beaucoup d’espoirs pour la suite, des ambitions toujours plus
grande avant de s’attaquer au Dauphiné en juin, et aucune déception
d’être passé à côté de cette première victoire en World Tour dans
une courses à étapes pour un Français depuis dix-huit
ans.
Depuis le sacre de Christophe Moreau sur le Critérium du
Dauphiné en 2007, plus aucun Français n’est parvenu à remporter une
course à étapes au plus haut niveau (World Tour). Deuxième dimanche
du classement final du Tour de Romandie à 26 secondes de Joao
Almeida à l’issue d’un dernier contre-la-montre individuel dont le
Portugais fait partie des spécialistes contrairement au jeune
coureur tricolore de 21 ans, Lenny Martinez, arrivé 13e de ce
chrono, n’a pas été ce héros venu mettre fin à dix-huit années de
disette.
Mais ce n’est probablement que partie remise pour notre jeune
pépite, qui a prouvé pendant toute la semaine sur les routes
italiennes qu’il possédait déjà les épaules pour devenir l’un des
leaders du peloton, et pas seulement de son équipe
Bahrain-Victorious. Le fils de l’ancien champion olympique de VTT
Miguel Martinez a d’ailleurs refermé la page de ce Tour de Romandie
avec beaucoup d’espoir pour la suite. Et pas uniquement en pensant
à succéder à Moreau.
« Ce n’est pas un objectif, mais ça serait sympa de le
réaliser, surtout quand ça fait longtemps que cela n’a pas été fait
(…) Je n’ai que 21 ans, j’ai effleuré la victoire au général, je
vais essayer de m’en approcher dans les prochaines années, je pense
que c’est quelque chose d’atteignable », analyse dans
L’Equipe le Cannois, ravi de sa performance en dépit de ce
dernier jour qui lui a coûté le maillot jaune qu’il portait encore
sur cette ultime étape, et donc cette première victoire en World
Tour à l’arrivée.
Martinez : « Le Tour
? Je ne pense pas que j’irai pour le
général »
« Je ne suis pas du tout déçu, je ne pouvais pas pousser
plus. Joao Almeida était plus fort. C’est mon premier podium en
World Tour, je gagne une étape, c’est une très bonne semaine. C’est
de l’expérience que j’engrange. Je sais maintenant que je l’ai fait
une fois et que ça peut revenir dans le futur d’être leader un
dernier jour sur un chrono. Partir en dernier, c’est toujours
spécial, et j’apprécie vraiment tout ça ». Martinez, qui a
signé dimanche son premier podium sur une course à étapes dans la
catégorie deux mois après avoir remporté sa première victoire
d’étape à ce niveau, sur Paris-Nice, en redemande.
On retrouvera l’ex-protégé de Marc Madiot début juin sur le
Dauphiné, où il devrait endosser le rôle de co-leader cette fois,
aux côtés du Colombien Santiago Buitrago. « Ce serait bien
d’aller chercher une victoire d’étape et de faire un bon
général », avoue l’intéressé, moins ambitieux en revanche
quand on lui parle du prochain Tour de France. « Le Tour,
c’est une autre paire de manches, je ne pense pas que j’irai pour
le général ». Attention toutefois, car avec le talentueux et
ambitieux Martinez, tout peut changer très vite.
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