Léon Marchand et Laure Manaudou, la révélation
Laure Manaudou ne cache pas son
admiration pour Léon Marchand. Tout en avertissant ce
dernier.
Championne olympique du 400m nage libre aux JO d’Athènes en
2004, Laure Manaudou a ainsi montré la voie à une génération dorée
de la natation français – une génération décomplexée incarnée
notamment par son frère Florent et dont Léon Marchand est
l’héritier.
A Paris l’été
dernier, le prodige toulousain s’est fait un nom
auprès du grand public, raflant pas moins de cinq médailles
olympiques, dont quatre titres suprêmes. Des performances qui lui
valent toute l’admiration de sa prestigieuse aînée Laure Manaudou.
« Léon, c’est un athlète exceptionnel. Un si jeune nageur
avec un niveau si exceptionnel… Malgré son jeune âge, il arrive à
être très professionnel », souffle cette dernière à
Marion Bartoli sur les ondes de RMC.
Pour autant, « le plus dur arrive pour lui »,
juge celle qui fut un autre phénomène de précocité, sacrée aux Jeux
à 17 ans seulement. « Le plus difficile quand on est
champion olympique, ce n’est pas l’attente qu’on se met, mais c’est
l’attente du public et des médias. On habitue les gens à ramener
une médaille d’or et on se met une pression insurmontable. Je lui
souhaite de profiter de chaque instant et de s’amuser avant
tout. »
Manaudou valide l’exil de Marchand
Ces jours-ci auprès de l’Agence France Presse, Léon Marchand
admettait un certain malaise face à cette brutale et soudaine
popularité. « J’ai compris que tout allait changer dans ma vie
de tous les jours, en tout cas en France. Il a fallu que je
m’adapte: les polémiques, les réseaux sociaux, les gens qui
m’arrêtent dans la rue… c’est tout nouveau. Il y avait énormément
de choses à gérer et ce n’est pas ma zone de confort. »
Aussi Laure Manaudou insiste-t-elle: « Quand ça monte
très vite, on peut se perdre dans toutes les sollicitations. C’est
très compliqué l’année post-JO, on a envie de faire tout ce qu’on
n’a pas pu faire pendant ces quatre ans. Il faut éviter de
s’éparpiller, de s’égarer. Mais il s’en sort très bien. Qu’il
continue de nous ramener des médailles tout en respectant son
bien-être. C’est une bonne chose de s’exiler à l’étranger pour se
protéger des propositions qui peuvent l’éloigner de son
objectif. »
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