L’OL envoyé en Ligue 2
La saison de l’OL vire à la
catastrophe. Et pas seulement sur le plan sportif.
Médias et suiveurs de l’OL tirent la sonnette d’alarme ce lundi
au lendemain de la défaite des Gones devant Lens, dans le cadre de
la
32e journée de Ligue 1 (1-2). Sauf miracles
cumulés lors des deux dernières levées de championnat, ce revers
condamne les ambitions de qualification des Lyonnais pour la
prochaine édition de la Ligue des champions. Une catastrophe parmi
d’autres…
Aujourd’hui, nul n’est dupe. Le discours rassurant de John
Textor ne passe plus. D’autant que les promesses du passé n’ont pas
été tenues. Les chiffres officiels pour l’OL sont accablants. Sur
le dernier semestre 2024, la dette financière d’Eagle Football
Group est passée à 540 millions d’euros, et le résultat net observé
trahit un déficit abyssal de 117 millions d’euros. Ce malgré les
efforts déployés jusqu’alors.
Si des actifs ont été cédés comme la section féminine ou la
fameuse Arena rachetée par Holnest, la holding de Jean-Michel
Aulas, si Eagle Football Holdings a bien versé cet hiver 83
millions d’euros dans les caisses du club et si le mercato hivernal
a permis de récolter quelque 30 millions supplémentaires, la
situation demeure critique sur le plan comptable.
Duluc inquiet pour l’OL
Alors que la qualification pour la très lucrative C1 est
illusoire désormais et que les recettes liées aux droits TV sont
plus que jamais incertaines, les deux principales sources de
revenus évoquées par John Textor pour éponger la dette sont à ce
jour taries. L’introduction de la holding à la bourse de New York
est au point mort, comme la revente des parts du businessman
américain au capital du club londonien de Crystal Palace.
« Tout retard important ou toute non-réalisation de ces flux de
trésorerie pourrait remettre en cause le principe de continuité
d’exploitation de la société et de ses filiales », concluaient dans
leur rapport les commissaires aux comptes il y a quelques mois
alors que l’OL demeure sous le coup d’une rétrogradation
administrative en Ligue 2 prononcée le 15 novembre dernier à titre
conservatoire par la Direction nationale du contrôle de gestion
(DNCG).
Sur l’antenne de la chaîne L’Equipe ce lundi, Vincent Duluc, qui
a longtemps couvert l’actualité du club lyonnais, ne cache pas sa
préoccupation. « Je suis inquiet, bien sûr. Les 15 jours
écoulés marquent un tournant funeste dans l’histoire de ce club.
Beaucoup d’indicateurs nous font penser qu’à la sortie, le club va
appartenir à Ares, le fonds qui a prêté l’argent à Textor. Mais que
va faire Ares du club ? » Un destin à la Girondins de
Bordeaux, autre institution du football français qui bataille
aujourd’hui en quatrième division (National 2), n’est pas à exclure
hélas.
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