Madiot et Prudhomme, le complot dénoncé
Les figures incontournables du
cyclisme français se trouvent au cœur d’une polémique déclenchée
par l’ancien manager de Lance Armstrong.
Johan Bruyneel a été mis au ban du
cyclisme quand son poulain Lance Armstrong est tombé,
après dix années de collaboration. Depuis, l’ancien coureur belge
devenu directeur sportif à succès rumine sa condamnation à vie dans
la presse ou via des podcasts qu’il produit lui-même. Avec souvent
les mêmes cibles.
Dans son dernier épisode en date, l’intéressé s’en prend à la
réforme voulue par l’UCI présidée par le Français David Lappartient
pour limiter la vitesse des pelotons, donc veiller à l’intégrité
physique des coureurs. « Le président de l’UCI est
Français. Et toutes ces idées viennent de Christian Prudhomme,
accuse Bruyneel. Il veut ralentir les coureurs. Son proche
conseiller est également français, c’est Marc Madiot. Et il pense
la même chose. C’est un triangle Prudhomme, Madiot et
Lappartient ! »
L’Union cycliste internationale (UCI) entend tester d’ici la fin
de l’année une limitation des braquets. « Le développement
maximum sera de 10,46 mètres par tour de pédalier, soit
l’équivalent du 54×11 », est-il précisé. Et cela
nécessite fatalement des changements et ajustements dans le
matériel utilisé. « Ce qui m’étonne, c’est qu’ils prennent
ces décisions sans tenir compte de l’industrie », peste
l’ancien manager.
Madiot, Prudhomme et Lappartient dans le viseur
« C’est vrai que les descentes seront un peu plus
lentes, mais c’est tout ce qu’on aura. On voit bien qu’ils ne
pensent pas aux aspects pratiques », martèle encore un
Johan Bruyneel qui ne manque jamais une occasion d’épingler les
figures du cyclisme tricolore depuis son éviction. « Je
suis suspendu à vie et je ne vois pas qui pourrait revenir sur
cette décision. Il y a au moins deux personnes qui sont les deux
grands obstacles à une éventuelle réhabilitation: Christian
Prudhomme, le directeur du Tour, et David Lappartient, le président
de l’UCI. L’un et l’autre disent qu’ils ne veulent pas entendre
parler du nom d’Armstrong. C’est quand même un peu hypocrite. A
côté de ça, ils n’hésitent pas à faire des selfies avec d’autres…
Mais tout ça, c’est politique », dénonçait le grand ami
de Lance Armstrong il y a trois mois dans un entretien accordé à
Eurosport.
Et de viser particulièrement le directeur sportif de la
Groupama-FDJ, Marc Madiot. « C’est vrai que certains qui
gueulent beaucoup en France, comme Marc Madiot par exemple,
n’étaient pas des saints non plus à l’époque. Vous avez sans doute
lu l’attaque que j’ai récemment portée contre lui (il aurait
vu Madiot, à l’époque jeune coureur professionnel, se planter une
seringue dans le bras pendant une course, ndlr). Ça, c’est
véridique ! Quand je vois ça, je me dis que certains qui gueulent
aujourd’hui feraient mieux de la fermer… Mais bon, c’est son
business. On peut dire qu’il a bien fait puisqu’aujourd’hui, il est
toujours là et il a une bonne équipe. Mais moi, je n’oublie
rien ! »
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