Meafou prêt pour « le plus gros défi de la saison »

Dimanche, vers 18h00, on connaitra la dernière équipe qualifiée
pour les demi-finales de la Champions Cup, et elle sera forcément
française. Toulon défie le tenant du titre, Toulouse, dans son
stade de Mayol, dans une rencontre qui promet énormément. Si le
Stade Toulousain avait largement battu le RCT 57-5 en championnat
fin octobre, les débats devraient être plus équilibrés cette
fois-ci. Emmanuel Meafou, le deuxième ligne toulousain, confie ce
vendredi dans les colonnes de Midi Olympique sa crainte
avant d’aller défier les Varois.

« Essayer d’aller battre Toulon dans son stade de Mayol, ça va
être le plus gros défi de cette saison. Il faudra un grand Stade
Toulousain pour revenir avec une victoire. Ça fait peur à tout le
monde parce qu’on sait que c’est éliminatoire. Si tu perds, c’est
fini. Il n’y aura pas de deuxième chance, et ce trophée, on l’aime.
Voilà pourquoi ce sera un énorme défi ce week-end-end. Je n’ai
jamais gagné à Mayol. J’en suis à quatre matchs à l’extérieur
contre eux pour quatre défaites. Tous les grands joueurs aiment ce
genre de défi. On adore affronter des grosses équipes, dans des
grands moments. Pour gagner à Toulon, il faudra le meilleur Stade
toulousain de cette saison. Si on fait le même match que face à
Sale, ce ne sera pas suffisant. »

Meafou: « Quand on perd deux
matchs, c’est presque la crise »

Si le Stade Toulousain se méfie énormément, il aura toutefois
comme avantage cette culture de la gagne, celle d’un club six fois
champion d’Europe et 23 fois champion de France. « On est fier de
porter ces six étoiles mais notre but est d’aller en chercher une
septième, reconnait Meafou. On regarde toujours le prochain titre
qu’on veut remporter. Dans notre esprit, la seule équipe qu’on veut
voir soulever ce trophée, c’est la nôtre. C’est la culture du club.
A Toulouse, gagner est une obsession. Cela m’a marqué depuis mon
arrivée ici. Quand on perd deux matchs, c’est presque la crise.
Quand un espoir monte avec nous, il a déjà cette même mentalité.
Parce qu’elle se construit depuis les Crabos (les moins de 18 ans,
ndlr) et même avant. Il faut gagner tout le temps, et ne rien
laisser aux autres. Quand tu vois l’histoire du club, tu te dis que
c’est évident. »

Le RCT est prévenu, il va lui aussi devoir jouer son meilleur
match de la saison s’il veut se qualifier pour sa première
demi-finale de Champions Cup depuis dix ans, date de sa dernière
victoire.