Mpetshi Perricard, géant en construction
N°3 français à seulement 21 ans,
Giovanni Mpetshi Perricard a remporté dimanche son premier match à
Roland-Garros. Capable de gros coups, le Lyonnais de 2,03m se
développe sous la houlette d’Emmanuel Planque.
Il est un peu dans l’ombre de son pote Arthur Fils, ce qui ne
doit pas lui arriver souvent vu ses 2,03m. A 21 ans, Giovanni
Mpetshi Perricard est pourtant lui aussi un grand espoir du tennis
français, n°3 tricolore.
A Roland-Garros, cet ancien demi-finaliste du tournoi juniors a
remporté son premier match. Enfin ! Après deux défaites en
qualifications, et deux éliminations au 1er tour ces
dernières années. Cette fois, il a su dompter le Belge Zizou Bergs,
50e mondial, sur le Suzanne-Lenglen dimanche. Une
victoire en quatre sets, alors qu’il avait cédé la première manche
(4-6, 6-3, 7-6 [5], 6-4).
Le compteur est ouvert, mais il en faut plus pour que son
entraîneur Emmanuel Planque saute au plafond. « Ce qui est
surtout important, c’est le match et le contenu, la victoire c’est
la conséquence. Tant mieux s’il gagne, mais l’important c’est qu’il
continue à progresser, qu’il apprenne, qu’il grandisse, qu’il
capitalise en termes d’expérience », expliquait le
technicien dimanche à la sortie du court.
Planque a aimé l’attitude de son élève, « son état
d’esprit, son niveau de conviction ». Notamment après la
perte du premier set, ou surtout dans ce tie-break du troisième où
il était mené 5-0, avant de gagner les sept points suivants. Avec
au passage un superbe passing de coup droit en bout de course.
Mpetshi Perricard, ça peut frapper fort
Giovanni Mpetshi Perricard est un joueur de coups. Avec lui,
c’est parfois tout (titre à Lyon pour son premier 250, huitième de
finale à Wimbledon, victoire sur l’ATP 500 de Bâle) ou rien. Il
restait ainsi sur cinq éliminations de suite au 1er tour
avant de gagner le Challenger de Bordeaux il y a deux semaines, ce
qui lui a permis d’aller chercher une place de tête de série pour
Roland-Garros. Idéal pour se rassurer avant Paris ? «
Mais on n’était pas particulièrement inquiet, corrige Emmanuel
Planque, ancien coach de Lucas Pouille et Fiona Ferro notamment.
Ce qui nous intéresse c’est le progrès, c’est mon rôle avec les
jeunes joueurs. »
Plus consistant dans le jeu, même si le service reste son arme
principale, et « meilleur dans les temps creux »
selon son entraîneur, «GMP » a le profil pour faire des dégâts
dans un tableau, même si le format « terre battue au meilleur
des cinq sets » n’est pas celui qui le convient le mieux.
La suite ? Retour sur le Lenglen ce mercredi contre le
Bosnien Damir Dzumhur (69e mondial). Et on attendra un
peu avant de penser à un possible choc au 3e tour contre
Carlos Alcaraz. « Le tableau ? Je vais aller lui demander
contre qui il joue au prochain tour, répondait Planque
dimanche. Moi, je prépare le match du jour, celui contre Bergs.
Si je commence à préparer le quart de finale, il y a des grandes
chances que je travaille pour rien. » Et Planque préfère
quand le travail se voit sur le court…
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