NBA Paris Games, l’heure du verdict
La NBA a posé ses valises à Paris
la semaine passée avec deux rencontres de saison régulière entre
les San Antonio Spurs et les Indiana Pacers. Voici le bilan de cet
évènement qui a beaucoup fait parler…
Les NBA Paris Games, c’était… un grand évènement ?
Assurément. Il n’y a que trois matches de saison régulière qui
ont lieu en dehors des Etats-Unis et du Canada cette saison. Un au
Mexique, et les deux rencontres à Paris. C’est un privilège pour la
France, qui accueille l’une des plus grandes ligues de sport du
monde. La NBA a fait les choses bien en amenant dans ses valises
une flopée de légendes NBA et d’ambassadeurs (David Robinson, Oscar
Robertson, Manu Ginobili, Tony Parker, Boris Diaw…). Et l’évènement
a attiré un nombre important de célébrités, venus du basket,
d’autres sport ou de la musique.
Les NBA Paris Games, c’était… survendu ?
Disons que le retentissement médiatique a largement dépassé
l’enjeu sportif. Plus de 650 journalistes accrédités, des VIP à la
pelle (les joueurs du PSG, le Ballon d’Or Rodri, Antoine Dupont,
Esteban Ocon, Omar Sy, Pharrell Williams…), on ne voit pas cela
pour de simples rencontres de saison régulière, à peut-être à Los
Angeles et à New York.
Les NBA Paris Games, c’était… surtout du marketing ?
La NBA ne s’en cache pas, son objectif est de développer son
produit, donc le vendre le mieux possible en le montrant. Des
photos ont été prises devant la Tour Eiffel, pour immortaliser le
moment, certains joueurs sont allés voir PSG-Manchester City en
Ligue des champions, et Victor Wembanyama a effectué quelques
apparitions médiatiques, notamment sur le plateau du JT de TF1. Le
résultat est au rendez-vous, si l’on en juge par les très bonnes
audiences TV: 812 000 téléspectateurs en moyenne sur beIN SPORTS et
Canal+ (qui diffusait en clair) pour le match de jeudi soir.
Les NBA Paris Games, c’était… « les miettes » de la
NBA ?
Non, Daniel, désolé. Il ne s’agissait peut-être pas du All-Star
ou des playoffs, mais tout de même de deux matches de saison
régulière, donc deux rencontres à enjeu, qui vont compter dans la
course au playoffs pour les deux équipes. La NBA a envoyé sa star
montante Victor Wembanyama (il est Français, cela tombe bien), et
une équipe qui était en finale de Conférence à l’Est la saison
passée (Indiana), ce qui n’est pas rien. Et la NBA n’a pas oublié
les ingrédients d’un match traditionnel, avec les hymnes avant la
rencontre, les animations lors des temps-morts, et donc la présence
de certaines légendes pour saluer les spectateurs. L’ambiance était
assez calme, clairement, même « tristounette », si l’on
compare à l’atmosphère habituelle des Spurs à San Antonio. Mais
certaines rencontres de saison régulière, dans des salles pas
toujours remplies, ne déchaînent pas beaucoup plus de passion.

passée avec deux rencontres de saison régulière entre les San
Antonio Spurs et les Indiana Pacers. Voici le bilan de cet
évènement qui a beaucoup fait parler…
Les NBA Paris Games, c’était… bien pour les fans ?
Pour ceux qui ont pu avoir des places… Malgré des prix
exorbitants, allant de 65 à 7500 euros, l’AccorArena était à
guichets fermées, avec plus 15 000 spectateurs à chacune des deux
rencontres, même s’il y avait dans lot un grand nombre d’invités.
Comme évoqué plus haut, c’était l’occasion de voir un match NBA,
sans le parfum d’une « vraie » rencontre aux Etats-Unis,
mais avec ce qui s’en rapproche le plus. Les fans ont pu voir jouer
leurs joueurs préférés, et on pense par exemple aux deux jeunes
supporters des Pacers, qui ont été conviés sur le parquet à
l’échauffement pour lancer le ballon au dunkeur Obi Toppin. Un
sacré souvenir pour eux.
Les NBA Paris Games, c’était… du grand basket ?
Ni le match de l’année, ni une purge indigne de la ligue la plus
puissante du monde. Les deux Spurs-Pacers ont proposé un spectacle
assez conforme à ce qu’on peut voir habituellement en saison
régulière NBA. Le bémol, c’est l’écart assez conséquent sur les
deux matches (140-110 pour San Antonio jeudi, 136-98 samedi pour
Indiana), qui a entraîné des fins de matchs à oublier. Mais les
deux rencontres ont proposé de bons moments: la série de contres de
Victor Wembanyama lors du premier match (30 points, 11 rebonds et 6
passes pour le Français, tout de même), le coup de chaud à trois
points du champion olympique Tyrese Haliburton. Pas si mal,
vraiment.
Les NBA Paris Games, c’était… la dernière fois ?
La dernière fois, sans doute pas. Avec l’émergence de Wembanyama
et l’arrivée d’autres jeunes tricolores prometteurs (Coulibaly,
Risacher, Sarr…), il serait étonnant de voir la NBA abandonner la
France, qui s’impose comme la nouvelle place-forte du basket
européen. Pour autant, Adam Silver, le patron de la ligue, a refusé
de confirmer la tenue d’un ou plusieurs matches à Paris l’an
prochain. Il se dit que la NBA, très convoitée, pourrait aussi
aller voir ailleurs, du côté de Madrid ou de Londres par exemple.
Mais Adam Silver l’a promis, la NBA reviendra à Paris. Et les Spurs
de Wembanyama ont assuré qu’ils étaient demandeurs, en cas de
nouvelle délocalisation.
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