Peur sur le Tour de France !
Une menace pèse sur le Tour de
France 2025 qui doit s’élancer de Lille le 5 juillet
prochain.
Le climat social est lourd en France, et ce jeudi 1er mai a pu
faire office de piqûre de rappel en ce sens. C’est ainsi que le
secrétaire général de l’union départementale de la CGT du Nord est
monté à la tribune ce jour dans les colonnes de la Voix du Nord.
Non sans promettre les foudres de son organisation si rien n’avance
dans le secteur sinistré de la sidérurgie d’ici le départ du
Tour de
France.
Le 5 juillet prochain, c’est de Lille que la Grande Boucle 2025
doit s’élancer, avec le lundi 7 juillet une étape clef pour la CGT
tracée de Valenciennes à Dunkerque. C’est dans cette ville du Nord
en effet que s’est tenue ce jeudi une manifestation contre le plan
social dévastateur envisagé par le groupe sidérurgique
ArcelorMittal. En présence de plusieurs personnalités politiques:
Olivier Faure (premier secrétaire du Parti socialiste), François
Ruffin (député divers gauche) et Marine Tondelier (secrétaire
nationale des Écologistes) notamment.
« Si d’ici le 7 juillet, on n’a pas été réunis autour
de la table pour parler nationalisation de la sidérurgie, il n’y
aura pas de maillot jaune à Dunkerque, promet ainsi Paul
Delescaut, secrétaire général de l’organisation syndicale suscitée
dans le Nord. Je respecte le Tour de France et ceux qui
l’aiment, mais là il y a une urgence économique et sociale. Le
métal, ça touche tout le monde. Y compris dans les
vélos ! »
La troisième étape du Tour de France menacée
Le responsable CGT a déjà imaginé le possible bras de fer:
« A moins que les ministres de l’Intérieur et de la
Justice soient capables de mettre un CRS tous les 20 mètres, il y a
178 kilomètres de parcours entre Valenciennes et Dunkerque. Si on
met 1 000 à 2 000 camarades, ça fait un camarade tous les 100
mètres. Ils vont pouvoir ramener toutes les compagnies de CRS de
France et de Navarre pour que la troisième étape ait
lieu… »
La semaine dernière, ArcelorMittal a annoncé un plan d’économies
portant sur 1 400 postes à travers l’Europe, dont 600 sur les
sites du Nord et de l’Est de la France. Dunkerque selon la CGT
serait le site le plus impacté, avec près de 300 suppressions
d’emploi envisagées. Dans ses revendications du jour, et pour
éviter au Tour de France 2025 une sacrée pagaille, le groupe
syndical réclame la sauvegarde totale des emplois menacés, la
relance du projet de décarbonation des sites dernièrement abandonné
par le géant indien, une protection douanière efficiente face à la
concurrence de l’acier chinois et une nationalisation du secteur
sidérurgique.
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