Pinturault, c’est fini ?
De nouveau gravement blessé, le
24 janvier dernier lors du super-G de Kitzbühel, Alexis Pinturault
se pose beaucoup de questions. Le Savoyard de 33 ans, victime d’une
fracture du plateau tibial interne et d’une lésion au ménisque
interne du genou droit, avoue qu’il a pensé à mettre un terme à sa
carrière, et y pense d’ailleurs toujours.
De nouveau stoppé par une grave blessure, un an presque jour
pour jour après sa rupture du ligament croisé antérieur du genou
gauche consécutive à une lourde chute survenue lors du super-G de
Wengen, Alexis Pinturault pourrait décider de mettre un terme à sa
carrière. Ce vendredi, soit une semaine après cette nouvelle chute,
intervenue cette fois sur le super-G de Kitzbühel, le champion
français a avoué qu’il avait immédiatement pensé à tout arrêter,
comme cela avait déjà été le cas en janvier 2024, mais, surtout,
qu’il y songeait toujours.
« Oh oui, j’y ai pensé fortement. L’année dernière après ma
blessure, j’y avais déjà réfléchi. Là, probablement encore plus.
Même à l’heure où on se parle, le choix n’est pas totalement clair.
C’est à dire que je ne suis peut-être pas aussi catégorique dans un
sens ou dans l’autre, mais j’ai besoin encore quand même quoi qu’il
en soit de temps et de réflexion. Il va falloir aussi que je
discute avec les entraîneurs pour savoir éventuellement si je
continue dans quelle direction je m’oriente. »
Pinturault : « Un bon
nombre de questions auxquelles il faudra
répondre »
Les prochaines semaines devraient permettre au Savoyard de
répondre aux nombreuses questions qu’il se pose sachant que
« comme tout sportif », il vivrait très mal de terminer
sur une blessure, et conscient également que « la perspective
des Jeux Olympiques » qui arrivent comme « la perspective
des résultats » constituent une réelle
« motivation ». Cela pourrait néanmoins ne pas suffire à
celui qui va se retrouver « à peine dans le Top 30 en géant
comme en super-G » (« en descente, n’en parlons
plus ») au prix des pénalités de son statut de blessé de
nouveau pour décider de poursuivre sa carrière, lui qui aura 34 ans
en mars. « Il y a aura un bon nombre de questions auxquelles
il faudra répondre (…) il existe des sources de motivation mais la
vraie source ce sera de savoir si personnellement, j’ai envie
d’aller là-dedans. »
Pinturault : « Si je
continue, il faudra clairement que je fasse des
choix »
« Pintu » est certain qu’il n’y a que le temps qui lui
permettra de trancher. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a
souhaité ne pas prendre de décision trop vite. « Je me suis
vraiment laissé le temps et le recul nécessaire pour faire le point
de moi vis à vis de moi-même et voir ce vers quoi on veut aller,
personnellement mais aussi avec l’équipe de France derrière (…) Ce
qui est sûr si je continue, c’est que je ne pourrai plus m’orienter
dans ce que je faisais jusqu’à maintenant. Il faudra clairement que
je fasse des choix. » Le skieur de Courchevel n’aura peut-être
jamais à les faire. Tout dépendra du bilan final qu’il dressera de
cette introspection qu’il a été contraint de débuter après cette
nouvelle grave blessure. « Est-ce que j’en ai vraiment l’envie
? ». Seul le vainqueur du gros globe de cristal en 2021
détient la réponse.
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