Pour Jean Le Cam, c’est malheureusement fini
Alors qu’il poursuit sa remontée
vers les Sables d’Olonne, Jean Le Cam a acté l’impossibilité de
rivaliser avec les bateaux à foil et la nécessité d’avoir des
classements séparés.
Si déjà onze navigateurs ont bouclé leur Vendée Globe,
l’aventure continue pour le reste de la flotte. Une vingtaine de
navires restent en course parmi lesquels celui de Jean Le Cam. Mais
de son propre aveu, le doyen de la course commence à trouver le
temps long.
« Je ne sais pas combien de jours je vais mettre pour
boucler la boucle mais je crois que ça va être le tour du monde le
plus long de ma carrière (en 2021, Jean Le Cam avait pris la 4e
place en 80 jours), a-t-il ainsi confié dans des propos
relayés par France Info. C’est quand même très particulier. Les
premiers sont arrivés avec presque 15 jours d’avance par rapport à
il y a quatre ans. Ce n’est pas rien. Comme je dis toujours, il n’y
a pas deux Vendée Globe qui sont identiques. »
Jean Le Cam dénonce une « véritable fracture
technologique »
La domination de Charlie Dalin et Yoann Richomme, et plus
généralement des bateaux à foli, a été telle que le skipper de Tout
commence en Finistère-Armor Lux milite désormais pour avoir des
classements séparés selon le type des bateau. « Le jeu
n’est plus à mélanger les deux catégories de bateaux. Cette édition
du Vendée Globe a prouvé que les monocoques à foils étaient
hyperperformants », a lancé celui qui se bat pour être le
premier bateau à dérive à l’arrivée, ajoutant : « Il
y a une véritable fracture technologique. Pour que ça ait plus de
sens, il va peut-être falloir faire deux classements
distincts. »
Jean Le Cam, qui pointe pour l’heure en 21e position,
à une vingtaine de milles du Top 15, regrette néanmoins le petit
temps avec lequel il a dû le plus souvent composer ces dernières
semaines. « Il y a eu ce moment de déception parce que
j’ai perdu le contact avec le reste de la flotte. J’avais quand
même de 800 à 1 000 milles (1 800 km) d’avance sur le
groupe. Je n’ai vraiment pas été à la fête, je n’ai pas été là au
bon moment. J’ai enchaîné toutes les séquences de petit temps, avec
de la pétole, a-t-il souligné. L’autre jour, j’étais à
quatre nœuds dans la pétole ! Ce n’est pas tous les jours
facile. »
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