Romain Ntamack, c’est pire qu’annoncé !
Pourtant habitué à évoluer aux
côtés d’Antoine Dupont au Stade Toulousain, Romain Ntamack a été
réduit à la portion congrue face au pays de Galles. De quoi faire
naître de la frustration ?
La sanction est tombée, mercredi. Exclu dans les dernières
minutes du match face au pays de Galles pour un plaquage haut sur
Ben Thomas, Romain Ntamack a écopé de six semaines de suspension.
Une sanction ramenée à trois semaines par la commission de
discipline pour son casier vierge, les circonstances atténuantes et
ses remords et qui sera même que de deux semaines dès lors qu’il
participera au Head Contact Process (HCP), un stage de
sensibilisation.
Absent face à l’Angleterre ce week-end, Romain Ntamack sera donc
de retour contre l’Italie dans quinze jours. Une nouvelle occasion
pour le Toulousain de jouer les faire-valoir aux côtés d’Antoine
Dupont. C’est ce qui ressort de l’enquête livrée par
L’Equipe: le demi de mêlée des Bleus et du Stade
Toulousain ne laisse que des miettes à son compère de la
charnière.
Depuis cet automne, alors que Maxime Lucu ou Nolan Le Garrec
donnent 29% de leurs ballons à l’ouvreur à leurs côtés chez les
Bleus, Antoine Dupont n’en laisse que 13%, privilégiant les avants
ou n’hésitant pas à jouer pour lui-même. Face au pays de Galles,
dimanche, Romain Ntamack a même dû se contenter de seulement 10%
des minutions ! Une misère pour le n°10 toulousain.
Romain Ntamack s’en contente
Ce manque criant de ballons pourrait-il engendrer de la
frustration chez l’ouvreur des Bleus ? Celui-ci assure
parfaitement s’accommoder de la situation. « Il touche
beaucoup de ballons car à Toulouse ou avec le quinze de France, on
utilise souvent nos avants. Je reste au service de l’équipe et de
la stratégie mise en place. Je suis peut-être l’ouvreur qui touche
le moins de ballons sur le circuit mondial, mais ça ne n’empêche
pas de m’épanouir et d’utiliser mes qualités, confiait-il au
début de l’hiver. Je suis dans la gestion du jeu plus que dans
des inspirations offensives comme peuvent en avoir d’autres
ouvreurs. Le peu de ballons que j’ai, je dois les traiter à la
perfection. Il faut prendre la bonne décision à chaque fois. Avec
Antoine, qui génère beaucoup d’avancées, au début, j’ai dû
m’adapter à lui et son jeu atypique. Mais aujourd’hui, c’est facile
de jouer derrière lui. Je le connais par coeur. »
Un avis partagé par Thomas Ramos, parfois utilisé en n°10 en
l’absence de Romain Ntamack. « C’est facile et agréable de
jouer avec Antoine qui fait peur aux défenses adverses. On sait
qu’Antoine aime porter le ballon. Après, il fait tellement de
différences… Et comme il fixe les défenses et que les adversaires
sont tout le temps sur lui, ça laisse plus de libertés aux autres
pour s’exprimer, a-t-il souligné. Parfois, en tant
qu’ouvreur, on râle un peu quand il ne fait pas la passe (il
sourit). Il faut savoir lui dire qu’on aimerait avoir le ballon si
on voit quelque chose. Mais on ne se plaint pas, Antoine est un
grand joueur, il le sait de toute façon ! »
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