Tony Estanguet, la mauvaise nouvelle
Grand artisan de la réussite des
Jeux de Paris, Tony Estanguet a dû composer avec des vents
contraires lors de ses sept ans à la tête de Paris
2024.
Entré dans la légende du sport français grâce à ses trois sacres
olympiques en canoë, Tony Estanguet a pourtant encore changé de
dimension grâce aux Jeux de Paris. Grand patron de Paris, le Palois
restera à jamais associé à la réussite exceptionnelle de
l’événement. Devenu l’une des personnalités préférées des Français,
l’ancien spécialiste du canoë a vu sa vie changer grâce aux
Jeux.
Présent au récent congrès des Entreprises du Voyage , le
Béarnais est revenu sur son parcours à la tête de ce que beaucoup
considèrent comme le plus grand événement du monde. « Au
début, je n’étais pas président. Le premier coup de fil que j’ai
reçu venait de Bernard Lapasset, qui à l’époque était un dirigeant
français du monde du rugby. Il a eu les bons mots pour me mettre à
l’aise, m’aider à trouver ma place », a-t-il rappelé dans
des propos relayés par le site Deplacementspros.
« Au début, je n’étais pas président. Le premier coup
de fil que j’ai reçu venait de Bernard Lapasset, qui à l’époque
était un dirigeant français du monde du rugby. Il a eu les bons
mots pour me mettre à l’aise, m’aider à trouver ma place,
a-t-il poursuivi, ajoutant : « Ensuite, à
l’international, j’étais un peu en charge du lobbying, de voyager
pour aller rencontrer les votants pour leur présenter le projet.
»
Tony Estanguet plus fort que les critiques
Et ses sept années à la tête de Paris 2024 n’ont pas été un long
fleuve tranquille. « Un des facteurs de succès pour moi,
c’était vraiment l’adaptation parce que, entre le moment où on a eu
l’obtention des Jeux et leur organisation, c’est à peu près 7 ans
et pendant ces 7 ans, il s’est passé beaucoup de choses : le Covid,
l’inflation, des guerres, des… dissolutions, enfin plein, plein de
choses qui, forcément, ont énormément perturbé notre organisation.
Il a fallu s’adapter », a-t-il expliqué.
Tony Estanguet et ses équipes ont également dû faire avec le
flot de critiques qui l’ont accompagné en amont des Jeux. « Il
y a tout un environnement qui résiste un peu au changement, qui a
peur du changement, qui peut être démotivant ou même hostile
», a-t-il lancé, précisant : « Malgré les
critiques, j’y ai toujours cru parce qu’on a quand même toujours eu
des signaux forts. Dans les médias on se faisait piétiner mais la
réalité c’est que quand on ouvre la billetterie près de deux ans
avant les Jeux, on vend 2 millions de places en quelques jours. Le
comité olympique n’avait jamais vu ça. Quand on ouvre le programme
des volontaires un an avant les Jeux, on nous dit « Vous
êtes fous, vous croyez que vous allez faire venir 45.000 personnes
sans les payer, qui doivent se débrouiller pour l’hébergement et
ainsi de suite ? » On a eu 300.000 candidats en quatre
semaines et on a été obligé de dire non aux gens.»
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