« Treize ans de mensonge », coming out chez les Bleues
Parmi les joueuses les plus
illustres de l’histoire de l’équipe de France, Sonia Bompastor et
Camille Abily, qui officient désormais à la tête de Chelsea, sont
en couple depuis de nombreuses années.
C’était un secret de polichinelle.
Au moment de sa nomination à Chelsea, au printemps dernier, elle
l’avait d’ailleurs quelque peu éventé devant les caméras de Canal+.
« C’est aussi un choix familial parce qu’on a la
possibilité d’offrir à nos enfants la possibilité de découvrir une
nouvelle culture, une nouvelle langue, une nouvelle
mentalité », avait-elle glissé.
Mais cette fois, le doute n’est plus
permis. Dans son autobiographie « Une vie de foot » qui
sort ce mercredi, Sonia Bompastor se livre en effet sur sa vie
privée, n’hésitant pas à révéler qu’elle et son ancienne partenaire
des Bleues, devenue son adjointe à Lyon puis à Chelsea, formaient
un couple depuis de nombreuses années, avec quatre enfants âgés de
trois et neuf ans à la clé. Une démarche tout sauf
simple.
« Ce n’est pas simple »
« Révéler ma vie commune
avec Camille, notre couple, après – comme je le dis dans le livre –
ces 13 ans de mensonge, c’est encore un sujet sur lequel
aujourd’hui on n’est pas tout à fait à l’aise. On est plutôt
discrètes et on aime avoir une vie tout à fait normale »,
a ainsi confié à L’Equipe Sonia Bompastor, sa compagne abondant
dans le même sens: « Parler de nos vies privées, ce n’est
pas ce qu’on préfère, ce que je préfère. On aime bien rester dans
le foot.»
« Les gens autour de nous
disent souvent qu’en étant des modèles, on peut aider des personnes
à prendre conscience de certaines choses », a néanmoins
relevé l’ancienne défenseuse centrale, ajoutant:
« Maintenant, avec l’âge, je me dis que si ça peut aider
d’autres personnes, à se révéler ou à avancer mieux dans leur vie,
pourquoi pas. »
« Notre modèle, dès le plus
jeune âge, c’est un couple, c’est un homme et une femme. En
grandissant, sentir une attirance pour une femme, ne pas savoir ce
qui se passe, ne pas avoir les réponses et ne pas avoir aussi dans
son entourage des personnes avec lesquelles on peut évoquer le
sujet, ce n’est pas simple », a-t-elle poursuivi à ce
sujet, évoquant « la pudeur, l’acceptation pour soi »
pour justifier sa réticence à dévoiler leur relation.
« Nous étions quand même deux joueuses connues,
a-t-elle ajouté. On était déjà associées sur plein de choses.
On ne voulait pas que ce soit que ça. »
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