« Un moment très difficile », Laurent Luyat effondré après son licenciement
De passage sur les ondes d’Europe
1 vendredi soir, Laurent Luyat est revenu sur son licenciement de
Radio France en 1992 et sur sa foi qui l’a aidée à traverser cette
douloureuse épreuve.
Devenu un visage incontournable du service des sports de France
Télévisions, qu’il a rejoint en 2000, Laurent Luyat a aussi connue
des déboires dans sa vie professionnelle. Car avant de présenter
les grands évènements sportifs sur la service public, tels que les
Jeux olympiques, Roland-Garros ou encore le Tour de
France depuis 2005, le journaliste de 57 ans a été
licencié de Radio France. C’était en 1992.
Invité de l’émission « Le Studio des Légendes » sur Europe 1
vendredi soir, Laurent Luyat est revenu sur cette période difficile
de sa vie. Croyant, il s’en était alors remis à sa foi pour l’aider
à sortir la tête de l’eau. Et un jour un coup de pouce du destin a
finalement tout fait basculer.
« Je suis catholique. Je n’en parle pas naturellement
parce que je ne fais pas prosélytisme. La religion c’est personnel,
mais quand on me le demande j’en parle sans aucun
problème », a d’abord révélé celui qui présente
actuellement le Tour de France 2025.
Laurent Luyat: « J’étais au fond du précipice »
« J’ai eu un moment très, très difficile dans ma vie
professionnel, a-t-il ensuite raconté. C’était en 1992, je
me suis fait virer de Radio France, à Lille, et je me suis retrouvé
au chômage. A l’époque, personne ne me connaissait. Le téléphone ne
sonnait pas. J’étais revenu à Grenoble, j’ai de nouveau postulé à
France 3 Grenoble mais il n’y avait pas de place. Et ça a duré
pendant six mois, j’étais au fond du précipice, je me disais:
« mais qu’est-ce que je vais faire », j’avais 23 ou 24
ans… »
Et Laurent Luyat de poursuivre son anecdote: « On a une
maison de famille à la campagne et j’avais piqué les clefs à mon
père, on était en plein mois de décembre, il ne l’a jamais su.
J’étais alors monté tout seul, me réfugier, pour faire une espèce
de retraite spirituelle. Je suis parti très tôt le matin et j’ai
prié toute la journée, jusqu’au soir. Je ne voulais pas rappeler le
responsable des sports de France 3 Grenoble, parce que je ne suis
pas du genre à harceler, c’est quelque chose que je déteste faire,
mais là j’ai une sorte de petite voix qui m’a dit:
« appelle ». Il est 18 heures, j’appelle, et là il m’a
dit: « Ah bah ça tombe bien, on un pigiste qui est tombé
malade, qui devait faire le hockey sur glace demain, donc si tu
veux tu viens demain. » Evidemment j’ai dit:
« oui ». J’ai mis un pied et ils m’ont gardé. »
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