Vingegaard, Evenepoel… Des mesures vont être prises, mais…
Les dernières saisons de cyclisme
ont été marquées par de nombreuses accidents sur la route. Le
président de l’UCI planche sur le sujet, mais affiche aussi une
certaine fatalité.
Jonas Vingegaard, Remco Evenepoel, Wout van Aert… Ces dernières
années, plusieurs grands noms du cyclisme ont été victimes de
chutes spectaculaires en course. Les accidents se multiplient, et
l’Union cycliste internationale (UCI) réfléchit à des
solutions.
Il y a des pistes à explorer au niveau du matériel, de
l’équipement des coureurs. David Lappartient ne semble pas
pleinement convaincu, mais le président de l’UCI annonce qu’un test
va être effectué en couse pour limiter les braquets des
coureurs.
Le constat qu’il fait est toutefois assez fataliste. Les
coureurs vont beaucoup plus vite qu’avant, grâce à une meilleure
préparation et surtout un meilleur matériel. Et pendant ce temps,
leur environnement se dégrade, avec de plus en plus d’aménagements
sur le réseau routier.
« Mais la réalité, c’est qu’il y a plus
d’obstacles, constate David Lappartient
dans les colonnes de Ouest-France. Vous prenez les routes
de 1980 et vous prenez les routes d’aujourd’hui. J’étais à la
première étape du Tour d’Italie, il y a trois ans en Hongrie. On
n’avait pas un îlot, pas un rond-point pendant 200 bornes. Le
paradis pour le cycliste. Sans doute pas pour l’automobiliste et
sans doute pas pour le piéton. »
Les courses sont plus dangereuses
« On a diminué l’accidentologie automobile par trois
grosso modo en France, poursuit Lappartient. Et c’est très
bien, parce que les véhicules sont plus sécurisés, parce qu’on va
moins vite, parce qu’il y a beaucoup d’infrastructures qui font que
ça se réduit. Mais on a rendu les courses de vélo beaucoup plus
dangereuses. Quand vous allez rouler le dimanche matin avec les
copains de votre club, ça m’arrive encore, vous arrivez dans les
bourgs, vous discutez et tout d’un coup, il y a des chicanes, il y
a des plots. Et en fait, ça gamelle aussi le dimanche dans les
clubs de cyclo, parce que les gars se prennent les trucs au plein
milieu de la route ! »
Voici ainsi le constat que fait David Lappartient: « ça
devient compliqué d’organiser des courses de vélo. Et d’une manière
générale, on arrive à 70 km/heure, dans une ville, sur une route
qui est aujourd’hui destinée pour arriver à 30 km/h en
voiture. »
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